Il semblerait que la plupart d’entre nous perdent, avec le passage du temps, le cœur de la pratique, le frisson initial. Elle devient une routine, une chose que nous devons faire par devoir envers le système. La pratique se limite alors à une accumulation d’informations et d’instructions. Nous oublions la poésie, pour n’être plus concernés que par les mots.
Il est intéressant d’observer que lorsque nous ne sommes plus stimulés par une pratique orientée vers un but, nous sommes confrontés à une routine vide de sens. Mais cela pourrait être un passage nécessaire, qui nous permet de nous poser la question la question essentielle, à savoir : quel fut le déclic et le frisson initial de notre engagement dans une pratique ?
La question « qui suis-je ? » nous pousse à explorer la texture de notre corps. Il est dit que cette texture et celle de l’Univers sont tissées par la Conscience. Cette exploration de notre propre nature est très intime, et par respect pour cette intimité, tout désir d’atteindre quelconque but dois être mis de côté.
Nous recherchons tous cette intimité, car c’est notre désir profond de tranquilité.
Christian Pisano